9 juin 2025
Isabelle Kreber
Inspiré d’une vidéo d’Isabelle Filliozat sur la confiance en soi en parentalité
👶 Notre manière de réagir face à nos enfants est souvent influencée par notre propre histoire et les empreintes laissées dans notre cerveau. Les avancées en IRM fonctionnelle montrent qu’en observant un enfant qui pleure ou qui cherche un câlin, le cerveau d’un parent peut s’activer de différentes façons.
Deux réactions possibles face aux pleurs de l’enfant
❤️ Quand l’empathie prend le dessus
Chez un parent ayant vécu un attachement sécurisant durant son enfance — avec un accueil chaleureux, un contact physique rassurant et une écoute attentive — le cerveau libère naturellement de l’ocytocine, souvent appelée « hormone de l’amour ». Les zones cérébrales impliquées dans le soin et la bienveillance s’éveillent alors, favorisant une réponse empathique.
⚠️ Quand le stress domine
À l’inverse, si un parent a grandi dans un environnement marqué par le rejet, la critique, la violence ou un manque d’attention, ce sont plutôt les circuits du stress qui s’activent face aux pleurs de l’enfant. Cela peut provoquer des réactions de fuite, d’agressivité ou de paralysie. Ce n’est pas une question de « bonne » ou « mauvaise » personne, mais un réflexe lié à un système nerveux en alerte.
La confiance en soi : un chemin à construire
➡️ La confiance en soi ne se réduit pas à une qualité innée ou un trait figé. C’est un processus de reconstruction, qui débute par l’accueil bienveillant de son propre passé et de ses blessures.
Quelques pistes pour avancer
Pour réapprendre à être pleinement présent et rassurant, il est essentiel de :
- 🪞 Identifier nos blessures d’attachement
- 🧠 Observer sans jugement nos pensées sur nous-mêmes, nos enfants et les autres
- 🌊 Accueillir nos émotions au lieu de les fuir ou de les rejeter
- 🌬️ Respirer profondément, ressentir et se reconnecter à son corps et à la relation
- 🤝 Créer du lien plutôt que de chercher à contrôler
Un parent en manque de confiance a souvent tendance à vouloir maîtriser la situation ou à éviter certains moments. Mais ce qui apaise vraiment, c’est la relation authentique.
Et si la confiance, c’était avant tout une question de lien ?
Et si, plutôt que de croire en nous, nous choisissions de croire en notre capacité à créer du lien, à rassurer, à accompagner ?
Une note d’espoir
Même si certains d’entre nous n’ont pas grandi dans un environnement sécurisé, notre cerveau reste plastique. Notre capacité à aimer, à prendre soin et à bâtir une relation saine peut se développer, étape par étape.
Chaque fois que nous choisissons de respirer avant de réagir, d’écouter sans juger, de privilégier la relation plutôt que le contrôle, nous faisons un pas vers la réparation — pour nous, et pour nos enfants.
Ce n’est pas la perfection qui fait un « bon » parent, mais la capacité à revenir, réparer et tisser des liens, encore et encore.
💛 La confiance naît dans chaque petit geste de lien que nous faisons, même imparfaitement, chaque jour.